Dans le cadre des futures missions spatiales habitées de longue durée, vers la Lune et Mars, la gestion de la santé des spationautes devient de plus en plus complexe. Les spationautes, confrontés à un environnement hostile, deviendront des patients particulièrement isolés, et ne pourront plus se reposer sur un accès immédiat aux spécialistes localisés sur Terre pour leur suivi médical.

Si les spationautes sont sélectionnés pour leur excellente santé, les conditions de l’environnement spatial, tels que la micropesanteur, le confinement, l’isolement, les radiations, etc…, mettent leur santé à l’épreuve.

Parmi les changements physiologiques les plus marquants liés à la micropesanteur, on retrouve le déconditionnement cardiovasculaire, l’atrophie musculaire et la diminution de la densité osseuse, qui s’apparentent à un vieillissement accéléré, mais réversible au retour sur Terre. De surcroît, les missions plus longues et plus lointaines vers Mars, induiront de nouveaux facteurs de risques, tels qu’un confinement prolongé durant plusieurs années, une gravité partielle à l’arrivée sur la planète, et des radiations ionisantes.

Pour accompagner les ambitions internationales pour ces voyages spatiaux lointains, il est indispensable de réfléchir aux technologies de la médecine 5P (personnalisée, préventive, prédictive, participative, prouvée) nécessaires pour favoriser l’autonomie médicale de l’équipage : outils de suivi, de prévention, d’assistance aux diagnostics, d'assistance aux soins, etc…

Plusieurs contraintes doivent être prises en compte :

Spécificités de l’humain dans l’espace : personne saine, soumise à une microgravité ou gravité partielle, en confinement, exposée aux radiations, etc et donc aux adaptations physiologiques associées,
Contraintes d’adaptation de la technologie ou du système à l'environnement spatial : taille et poids du système minimisés, consommation énergétique minimisée, télécommunications limitées, système embarquable, capacité à fonctionner sans connexion terrestre, etc,
Contraintes expérimentales spatiales : quantités de données cliniques disponibles collectées en vol spatial ou simulation de vol spatial très limitées. *

*si besoin, les projets sélectionnés pourront être accompagnés par le CNES pour identifier des données pertinentes collectées lors de précédentes études de médecine spatiale.

L’objectif de ce challenge est de permettre d’identifier des projets pouvant contribuer au développement du jumeau numérique santé du spationaute, dans le but de :

favoriser l’autonomie du spationaute pour le suivi de sa santé et/ou le diagnostic et/ou le pronostic,
tester des stratégies médicales ou contremesures (moyen de prévention pour lutter contre les effets délétères de l'environnement) : médicamenteuses, nutritionnelles, sportives, cognitives, psychologiques, etc,
recommander un programme de contremesures personnalisé nécessaire au maintien de la santé d’un spationaute.

Les projets peuvent inclure de la donnée réelle obtenue in situ, par des capteurs physiologiques embarqués ou outils d’imagerie, en prenant en compte les contraintes d’adaptation de la technologie à l'environnement spatial.

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JUMEAU NUMERIQUE SANTE DU SPATIONAUTE

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